Promenade avec Mathias

En fin de matinée, Miss avait décidée d'aller faire décrouvrire les hauteurs de Joinville à Mathias, le petit homme avait déjà tout découvert, sauf peut-être encore le lac.
Le soleil était bientot au plus haut dans le ciel, pas un nuage à l'horizon, un léger vent se fesait sentir, et les tulipes se mêlaient au jonquilles. Un paysage merveilleux dominait Joinville.

La jeune femme monta doucement le long du petit mont, Mathias semblait émerveillé par tout ce qui l'entourait. C'était là un petit garcon magnifique, ses petits cheveux blonds semblaient dorés avec le soleil, et ses yeux verts, de petites emeraudes sintillantes.
Arrivée en haut de la colline, Miss posa une couverture et y installa Mathias avant ce s'assoir à son tour.

Mais forcément, l'enfant devant tant de liberté qui s'offrait à lui ne tenait pas en place. Essayant de ramper pour voir de plus près les fleurs, poussant des petits cris de joie à chaque fois qu'un papillon se posait près de lui... La jeune boulangère décida de prendre les douces petites mains de son fils pour le faire marcher, quand maman était derriere il se débrouillait ...

Après une petite heure à avoir visitée chaque petit coin de la colline, le petit Mathias semblait épuisé .. tant de découvertes aujourd'hui, mais on sentait dans le regard du petit que son papa lui manquait, mais Miss était persuadée que dès que Ptolémée rentrerai, il viendrait les retrouver au plus vite.
La jeune femme déposa un baiser sur le front de son fils, et le laissa s'amuser avec quelques brins d'herbe sur la couverture, pendant qu'elle se mit à plonger dans un ouvrage qu'elle avait retrouvée au fin fond d'un tirroir ...

Ancêtre Joinvillois Nombre de messages : 653 Date d'inscription : 11/05/2006

Par une nuit très fraîche de pleine lune, assit près du plus grand pommier du verger de Dijon, Ptolémée prit une plume ainsi qu'un parchemin et débuta l'écriture d'une missive destinée à sa douce épouse qui attendait sans doute une réponse de sa part depuis un moment, quelque part dans le paisible village de Joinville. Regardant quelque fois la lune illuminant les cieux au-dessus de sa petite tête blonde dans l'espérance d'y voir sa chenille, il versa une petite larme sur le parchemin qui tâcha ce dernier. Une larme toute chaude, une larme de tristesse dû à la distance le séparant d'elle et à la durée de cette mission effroyablement longue et sans but, une larme pleurant elle-même cet amour victime de tant d'obstacles...

Une fois terminé, il accrocha bien solidement la missive à la patte d'un pigeon qui s'envola aussitôt à la recherche d'une Joinvilloise qui hantait constamment le coeur, les pensées et même les rêves, lorsqu'il y en avait, d'un mari qui venait de passé son anniversaire le plus misérable.

Plusieurs heures plus tard, le gros pigeon robuste mais pas très rapide, aperçut sa destination et vint se poser sur l'épaule de celle-ci. Sur le délicat parchemin l'on pouvait y lire :

Citation :: Mon amour, mon épouse, ma femme, ma chenille,

Permets-moi tout d'abord de te remercier pour tes fidèles souhaits de bon anniversaire qui, dois-je le dire, me vont droit au coeur. C'est au moins un petit sourire que tu viens me procurer en cette journée aussi misérable que les autres que j'ai passé à Dijon. Je me maudis d'avoir voulu être dans l'armée, maintenant si loin de toi... C'est certainement le pire anniversaire de toute ma vie, mais je m'y fais, me rappelant sans cesse que je pourrai te retrouver une fois rentré, si ce miracle Aristote puisse-t-il m'accorder. Je me donne encore un peu de temps, puisque Migisti est un ami, mais si la mission dure encore trop longtemps sans utilité quelconque comme en ce moment, je quitterai définitivement l'armée pour pouvoir venir vos retrouver, toi et notre charmant fils qui porte l'une de mes plus grandes fiertés, la blondinetterie.

Mes pensées vont constamment vers toi, espérant que tout va bien à Joinville et que rien de désagréable ne t'arrive, ni à Mathias. Au moins, Iseult s'est merveilleusement bien frappée la tête, ce qui me rassure un peu. Il n'y aura pas de disputes de ce côté là.

Au moment où j'écris cette missive, je regarde un peu la lune et les étoiles, voyant en elles la jalousie de l'éclat de tes yeux. Ces astres célestes voudraient bien te voler ta beauté, mais elles savent que c'est totalement futile, car ton charme est inépuisable et éternel.

Fait un bisou à Mathias de ma part,
Je t'embrasse de cette capitale morte et sans intérêt,
Amoureusement,
Ton époux.

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