Taliésin avait l'habitude de marcher seule en forêt aux portes de Joinville. Quelquefois il appercevait un viel hermite qui lui adressé la parole...
Taliésin marcha des heures, rechercha la clairière si particulière que le viel homme appréciait : la cononction de la lumière et de la présence des hêtres, du gui et autres végétaux que recherchais les druides. Il suivi la consigne de l'ancien et s'assit en silence, en pensant calmement à lui. Alors il se produisit quelque chose, un vent si léger se leva et une présence apparut au loin :
-"Bonjour Taliésin "commença le viel homme. Que souhaite tu me dire aujourd'hui ?"
Taliésin embarassé pensait à une connaissance en commun du viel homme, une personnalité du village qui l'avait vivement critiqué:
"-il faut que je te raconte comment un ami à nous s'est conduit, j'aimerai savoir si cela est juste ou pas .
- Un instant, dit le vieillard. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?
- Quels tamis ?
- Le premier : celui de la vérité. L'as-tu vu par toi-même ou te l'a-t'on raconté ?
- Non, je l'ai entendu raconter.
- Bien, bien ! Mais sans doute l'as-tu fait passer à travers le second tamis, celui de la Bonté ? Si ce que tu veux me raconter n'est pas tout à fait vrai, c'est au moins quelque chose de bon ?
- Heu, non au contraire...
- Essayons encore le troisième tamis. Voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire..
- Utile ? Pas précisément.
- Alors, dit le viel homme en souriant, si ce que tu as à medire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir.
Et quant à toi, je te conseille de l'oublier !"
Taliésin fut quelque peu surpris, bien qu'habitué à la façon d faire et se rapella cet adage dont lui avait demandé de méditer l'ancien :
Si ce que tu as à dire est moins beau que le silence alors tais-toi !
Alors ce vieux sage, repartis comme une ombre s'effaçant, et le silence se répandit.
"Serais ce l'homme dont m'avait parlé Yuke qui vient de partir ?"