Ballade au coeur de la foret...

Seule dans la fraicheur du mois d'octobre. Le temps était entre chien et loup et la cime des hauts arbres de la foret cachait le ciel étoilé, laissant juste passer un vent froid et prenant dans les allées de terre.

C'était là que Rodrielle venait souvent, tout le temps même, loin de toute cette agitation du village et des allentours, loin du bruit et de toute forme de vie.

Elle aimerait bien être en fait, avec tous ceux qui faisaient (ou avaient fait) de sa vie un véritable bonheur... Tout d'abord Luinwë, son amour, ensuite Ptolémée et Yuke, ses amis, Bason dont elle avait appris le retour, Talia sa cousine, Eroïne sa soeur, Jacknight, Asdrubael, HArtur, Vaxilart, Minos et tous les autres... Tout avait changé et elle n'arrivait pas à vraiment si refaire.
Alors pour se changer les idées, elle s'était remise dans l'armée de Bourgogne pour exercer son passe-temps favoris : le combat. Mais bon, il ne fallait pas que ca...

Joinville mourrait petit à petit, perdant sa ferveure et sa joie d'avant. C'était tellement triste ! Elle devenait de plus en plus peinée par tout cela et espérait que son futur mariage avec Luinwë allait changer un peu tout cela.

C'était donc seule, enfin avec ses deux loups comme toujours, qu'elle marchait le long de ses petits chemins de terre, écoutant le chant des oiseaux qui se perdait dans les profondeurs de la foret, ainsi que le hululement des hiboux et chouettes, acceuillant la nuit avec plaisir.

Elle avait une main sur son ventre, caché par son charmant corset rouge bordeaux. Elle commencait à être de plus en plus malade ces temps ci : nausées, fatigue, et un peu d'essouflement... Elle se demandait si ces symptomes étaient bien ceux qu'elle pensait. Et dans ces cas là, comment prévenir Luinwë ?

Si tu pouvais être là mon amour...

Se disait-elle pour elle même, oubliant qu'ils étaient reliés et qu'il pouvait ressentir le besoin si important de la jeune femme d'avoir son amour à ses côtés...
Elle s'arréta contre un arbre, ayant quelques étourdissement inquiétant Torak et Raaka qui étaient à ses pieds.

Au bout de deux minutes, ça passa et elle caressa les animaux avant de remarcher en chantant. La musique laissait échapper les peines, aidait à se "vider la tête" et d'oublier ses soucis. Quoique celui là n'en était pas vraiment un. Elle s'inquiétait surtout de la réaction de Luinwë, ainsi du sort de ce nouvel être. Elle se rappelait de la dernière fois où elle était tombée enceinte, et cela avait faillit causer sa mort. Mais les problèmes liés à cet évènement étaient définitivement terminés.
*Comment va-t-il réagir ? S'il n'en voulait pas ? Mais il n'aura pas vraiment le choix... m'aimera-t-il toujours ?* Toutes ces questions trotaient dans sa tête et s'échapper de son esprit pour terminer dans les paroles de son chant elfique (mais d'une manière plus poétique).

Une larme coula sur sa joue et elle finit par s'assoir contre un tronc d'arbre, les loups sur ses genoux pour la réconforter.

Que faisait-elle ici seule ? Allaitil venir, lui ou quelqu'un d'autre? Seul l'avenir lui dira...

Perdue dans ses pensées et dans son chant on ne peut plus nostalgique, elle n'entendit pas Luinwë venir. Elle pensait tellement à lui. Où était-il ? Que faisait-il ? Elle avait tellement de choses à lui dire... non, une seule chose en fait, mais elle n'osait pas, elle ne savait pas comment il allait réagir.

Elle sursauta lorsqu'il l'attrapa et la collacensurétre lui. Au départ prise de panique et de peur, mais la simple odeur de Luinwë arriva jusqu'à son nez et son visage terrifié se changea en sourire.
Et en deux secensurédes, elle se retourna et sauta au cou de Luinwë, telle une première rencensurétre, se collantcensurétre lui et l'embrassant à en perdre haleine. Elle le regarda, séchant sa petite larme et lui fit le regard le plus doux et tendre qu'elle n'ait jamais fait

je suis tellementcensurétente de te voir mon amour, je t'aime !

Et elle recolla son corps chaudcensurétre celui de Luinwë, posa sa tête au creux du cou de celui ci. Ses craintes, ses peines s'en allèrent, comme s'il était la solution à tous ses problèmes. Il était sa joie de vivre, sa raison d'être.

j'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis des semaines ! Que faisais-tu mon amour ?