L’amour au repas
Tu es belle à me damner
A te prendre dans mes bras
Ton regard m’a condamné
A te rêver dans mes draps
T’enlacer, t’y serrer
Tes beaux cheveux lisser
Ton odeur respirer
Et ta joue caresser
Tes lèvres effleurer
T’embrasser
Nos langues mélanger
Ta bouche manger
Te déguster, te dévorer
De ton parfum m’enivrer
J’ai si faim de toi
Tu me mets en appétit
Je veux tout de toi
Goûter chaque partie
Me rassasier de toi
Mes mains sur toi
Des mains d’émois
Tes mains sur moi
Des mains de joie
Sûr, toi et moi, qu’on serait bien comme ça…
J’ai si soif de toi
Qu’à ma bouche avide
Je placerais un appât
Pour capter ton liquide
Ta fleur secréterait
Des mélanges envoûtants
La tête me tournerait
D’hydromels trop troublants
Ta source coulerait
A flots
Et je m’y soûlerais
Accro…
J’ai en ligne de mire
Ton grand regard troublant
Et pour dernier désir
Ton corps tremblant
Je te dévorerais toute crue
Toute sue, toute vue, toute nue,
Je ferais grand honneur à ton festin de roi
Je lècherais tes plats
Ne laisserais pas une miette
Au fond de notre assiette…
On en serait alors à l’heure des desserts
Oasis providentielle au milieu du désert
Aux confiseries on ajouterait les sorbets
Les pâtisseries et la pièce montée
Sans oublier ton fruit défendu
Et cerise sur le gâteau : la crème fouettée
Et le nectar et le vin vieilli en fût
La douce mélodie de nos voix de concert
Tandis que de l’un, de l’autre on se ressert
Accompagnant ce repas de chair et passion
Il faut un grand cru, la cuvée du patron
De toi je voudrais m’enivrer à perdre la raison
Oh ma belle, puis-je ouvrir ton flacon ?